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Cosm'ethique !
29 janvier 2023

Interview : “Aroma-zone”

Nom de l’organisme : Aroma-zone (Aix-en-Provence)

Nom de la personne interviewé : Claire

Numéro de téléphone (de l’entreprise) : 04.13.35.50.00

 

Présentation de l’entreprise : 

Aroma-zone est née grâce à un projet qui vit le jour en 1999. Il part d’une idée simple : partager la connaissance et la passion des huiles essentielles.

En 2005, naît l'idée de proposer aux clients tout le nécessaire pour fabriquer leurs propres cosmétiques maison, sains, efficaces et bien sûr 100 % naturels ! 

Crèmes, gels douche, soins pour les cheveux, maquillage… Tout devient possible ! 

C’est ainsi que cette entreprise a obtenu beaucoup de notoriété, grâce à ses produits naturels, BIO et aux fabrications maisons.

 

Présentation de la personne interviewée (mission, métier, CV, bibliographie…) :

Claire est une ancienne naturopathe, actuellement vendeuse et conseillère chez Aroma-zone. Elle a pour mission de conseiller au mieux les clients pour leurs achats selon leurs envies, leurs problématiques, leurs types de peau... et ainsi leur fournir les produits qui leur correspondent, qui sont les plus adaptés.

 

Photos du magasin (sources : Cara SUSINI)

 

 

Consommer autrement : Comment la cosmétique est-elle impactée par  la surconsommation ?

L’interview  

de Claire, conseillère chez Aroma-zone

 

C.S : Selon vous, quel rôle jouent les cosmétiques dans notre quotidien ?

 

C : Selon moi, les cosmétiques sont un moyen de participer au bien-être des gens, c’est l’image qu’ils ont d'eux-mêmes et la confiance qu’ils ont en eux qui sont mis en jeu. 

Des cosmétiques bien adaptés permettent d’avoir une jolie peau et donc d’avoir une image de soi-même plus valorisante. Les cosmétiques peuvent aider notamment pour certains problèmes de psoriasis, d’eczéma ou d’acné.

 

C.S : Quel est le profil type des personnes achetant des cosmétiques ?

 

C : Il n’y a pas de profil type, mais il y a beaucoup de jeunes, car les jeunes d’aujourd’hui achètent beaucoup plus qu’avant. Les jeunes filles font énormément attention à leur peau et beaucoup plus tôt qu’avant. De même, elles se maquillent aussi beaucoup plus tôt. Après, il y a également des jeunes hommes qui se sont mis à prendre soin de leur peau, alors que moi quand j’étais jeune ça ne se faisait pas du tout.

Donc, il n’ y a pas vraiment de profil type, même si les clients les plus présents sont les femmes qui vont avoir une peau vieillissante (les femmes à partir de 40 ans qui sentent que les rides apparaissent, qui ont la peau fatiguée) et il y a aussi les jeunes filles. Ces personnes représentent la plus grosse proportion de nos clients.

 

C.S : Quels conseils donneriez-vous aux personnes souhaitant diminuer les cosmétiques ou passer à des produits naturels ? 

 

C : Il ne faut pas perdre de vue, comme on dit, que le moins c’est le mieux, c'est-à-dire moins on met de produits différents dans une crème mieux c’est, parce que la peau s’y retrouve mieux. Il faut donc essayer de mettre le moins possible d’actifs dans une crème. Dans un mélange d'huile par exemple, la peau ne peut pas enregistrer 50 000 informations différentes en même temps et un actif, c’est une forme d'information pour la peau ; il faut donc qu’il y ait peu d’actifs, bien adaptés, mais pas forcément en quantité astronomique. Il faut respecter les besoins de la peau.

 

C.S : Selon vous, peut-on consommer les cosmétiques autrement ? Si oui, comment ?

 

C : On pourrait aller de plus en plus vers une consommation intelligente et informée en ayant plus de connaissance sur les plantes et les besoins de la peau et en apprenant à la respecter. 

Je pense que les cosmétiques devraient être quelque chose qui va toujours de pair avec une hygiène de vie parce que par exemple quelqu'un qui fume, qui ne fait pas de sport, qui mange très mal, va s’étonner d’avoir une peau abîmée, mais c’est normal. Si on se dit “je veux une crème pour aider à avoir meilleure mine ou une crème à la vitamine C” ou autre, il faudrait comprendre que ça ne suffit pas. Il faut si l’on veut vraiment avoir de bons résultats, faire en sorte que la peau se porte bien.

La peau, c’est seulement l’expression à l’extérieur de ce qu’il y a à l’intérieur. 

C’est un petit peu comme une femme qui trouve qu’elle est en surpoids, mais qui va continuer à manger trop et pas sainement et mettre des crèmes amincissantes ; vous voyez ? 

C'est attendre que le produit fasse tout le boulot, mais non ! Il faut aussi se responsabiliser un petit peu. Donc, voilà, je pense qu’une utilisation intelligente des cosmétiques, ce serait ça.

 

C.S : Y a-t-il beaucoup de produits chimiques dans les cosmétiques ?

 

C : En général oui, mais chez Aroma-zone, on en met vraiment le moins possible et très souvent, on n'en met pas du tout. Il y a des produits chimiques naturel aussi, dans les huiles essentielles il y a des molécules chimiques naturelles, mais de manière générale, je pense que oui, dans le domaine des cosmétiques il y a une quantité incroyable de produits qui n'ont rien à faire là, qui fragilisent la peau comme dans l’alimentation d’ailleurs, dans les plats préparés.

 

C.S : En quoi Aroma-zone est une enseigne qui valorise le « consommer autrement » ?

 

C : Parce qu’Aroma-zone essaye de s'approvisionner auprès de fournisseurs et producteurs qui ont des labels de qualité (qualité environnementale) comme le bio. Ensuite, pour l’instant Aroma-zone utilise encore trop de plastiques, mais cette entreprise essaye de réduire son utilisation de plastiques, son empreinte carbone, etc. Elle commence à faire tout ce qui est rechargeable, par exemple ses compléments alimentaires (des gélules végétales). Elle essaye vraiment de faire le maximum pour, petit à petit, se diriger vers quelque chose de moins en moins toxique, qui consomme moins de ressources. 

 

C.S : Quels sont les points positifs à fabriquer ses propres cosmétiques selon-vous ? 

 

C : Le plaisir, l'intérêt financier puisqu’en fait ça vous coûte beaucoup moins cher qu’ailleurs parce que souvent, quand vous achetez un actif, vous pouvez le réutiliser plusieurs fois. Vous ne dépensez pas toute la petite fiole d’actif en 1 fois. 

Il y a aussi un intérêt de responsabilisation, c'est-à-dire qu’on se réapproprie un peu comment prendre soin de sa peau plutôt que d’acheter un pot qui coûte une fortune et on a l’impression que c’est presque de la magie si ça marche. 

On a l’impression qu'on ne sait pas ce qu’il y a dans les produits qu’on achète. A force de les faire soi-même, on finit par apprendre les bases en cosmétologie. Et les cosmétiques maisons sont plus adaptés aux demandes, à la problématique de la peau.

 

C.S : Pour vous que signifie « cosmétique »?

 

C : Selon moi, la cosmétique devrait être un outil au service de la santé de la peau. Sachant que pour une naturopathe comme moi, la santé ça induit forcément la beauté. Une peau qui est en bonne santé est belle, tout comme un organisme qui est en bonne santé est beau.

Donc, pour moi, la cosmétique devrait être un produit qui est pensé pour apporter à la peau ce dont elle a besoin en fonction de la problématique qu’elle a. Si elle n’en a pas d’ailleurs, on lui apporte quand même l’hydratation, etc. C’est à la base quelque chose qui participe à l’état de santé de la peau ou des cheveux. Il y a d’autres personnes qui vous diront que c’est un moyen d'être maquillée, d'être jolie, même si on a une problématique. 

 

C.S : Pour vous, pourquoi le BIO est-il intéressant pour les cosmétiques ?

 

C : Parce que le bio est intéressant, pour l’état de la planète avant tout. Il est aussi bon pour les cosmétiques, parce qu’il va agir beaucoup plus intelligemment sur le corps qu’une molécule de synthèse impropre.

Le bio, c’est quelque chose qui est quand même plus sain même s'il tolère des choses qu’il ne devrait pas tolérer, notamment dans les chartes bio. Le bio est aussi beaucoup plus respectueux du vivant donc il est beaucoup plus respectueux de la peau. C’est comme manger bio et ne pas manger bio : si on peut manger certains aliments bio, c’est quand même mieux parce que notre tube digestif s’en porte mieux, il y a moins de pesticides, de produits chimiques, etc.

Le bio est indispensable pour avoir un produit plus sain. D’une manière générale, on va dire que quand c’est bio, il y a moins de pesticides sur les plantes.

 

C.S : Est-il important de choisir le circuit court ?

 

C : Pour l’environnement oui. 

Oui, car le circuit long est l’un des facteurs qui blesse l’environnement, qui cause une empreinte carbone énorme donc, oui, c’est important à mon sens. C’est pour cela qu’il serait mieux d’éviter d’importer des cosmétiques d'autres pays, car en les faisant venir, on pollue. Ce serait mieux de garder les produits d’ici, les produits européens. Notre peau d’ailleurs, y est génétiquement habituée alors qu'elle ne l'est pas pour les produits qui viennent de l’autre bout du monde et au moins, on polluerait moins.

 

C.S : Les colorants présents dans les cosmétiques sont-ils mauvais pour la peau ?

 

C : Je pense qu’il doit y en avoir qui ne sont pas bons, mais il y en a aussi qui sont naturels. Nous en avons des naturel comme la chlorophylle, donc j’imagine qu’il y en a qui sont “bon”, bien tolérés et d’autres chimiques qui ne le sont pas.

 

C.S : Comment réduire le gaspillage des cosmétiques ?

 

C : Déjà en commençant par utiliser son produit jusqu’à la fin. Ca veut dire réfléchir à ce qu’on achète et ne pas acheter des produits au hasard sans s’être renseigné sur ce ce que l’on souhaite. Ce n’est pas acheter plein de produits puis après se rendre compte que ce n’est pas adapté à notre peau et on laisse le flacon et le pot dans un coin. Il faut donc demander des conseils, tester, etc. 

 

C.S : Que pensez-vous des cosmétiques testés sur les animaux ?

 

C : Heureusement chez nous on ne le fait pas, c’est inacceptable !


Par Cara Susini,

Rédactrice en chef

 

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